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Lylou Le Signor se relie à l’invisible qui nous cerne et dont nous sommes constitués. Cet autre monde n’est pas exactement parallèle : il s’infiltre dans les lignes de fuite, s’enroule le long des torsades, se répand sur les surfaces inverses. Pour atteindre cet espace mystérieux, Lylou s’extrait du langage. Ainsi, elle anéantit sa pensée. Alors, des passages secrets apparaissent. Lylou les emprunte en passant par le verso de ses yeux.

Dans l’univers qu’elle rejoint, rien n’est stable. Chaque élément tient son existence de sa vitesse de déplacement. Tout s’agite dans tous les sens et dans des sens que nous ne percevons pas.

Tels des sismographes, les gestes de Lylou enregistrent les tremblements de ce domaine imperceptible. Elle transcrit sur des toiles les secousses de l’inapparent. Elle peint.

 

Olivier Silve

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